ou bonnes vacances ?
Institut Pleine Présence AOM
II s’agit non pas d’essayer d’aller au-delà de ses projections, mais plutôt de lâcher ce qu’il y a en-deçà.
Expliquons-nous : il ne s’agit pas de vouloir transcender quelque forme d’illusion en utilisant quelque méthode, je ne sais, pour aller au-delà. Il s’agit, avec l’en-deçà, c’est-à dire l’ici — il y a ici et là — Ici un observateur sujet et là des objets observés, il y a ici un esprit, moi, il y a là des objets ou en quelque sorte des projections, et il ne s’agit pas que le « moi-je » aille au-delà des projections, mais il s’agit que cet ici que je suis se détende, se lâche, se relâche, soit en relâche ou en vacance.
Cette vacance a une qualité de « wait and see», une qualité de vide. La vacance. Dans le mot «vacance » il y a l’idée de quelque chose qui est vacant. Un poste vacant, c’est un poste vide.
Eh bien, nous laissons le poste de l’observateur avec cette qualité de vacance, vacant. Et ce relâchement de l’observateur, de nous-mêmes, ce lâcher prise est précisément ce qui va permettre le dépassement de nos projections. La solidité de l’ici est proportionnelle à la solidité du là.
La solidité de l’observateur est proportionnelle à la solidité de l’observé.
La solidité de l’en-deçà, ici, est proportionnelle à celle de l’au-delà, là-bas.
Le soutra du coeur- Denys Rinpoché
(Jethro Buck)